Mais puisque leur colère ne découle pas d’une disposition irascible, elle est généralement brève et peu profonde (xxxiv. 32-36). Songeons aux hypothèses émises par Philodème sur la relation entre les manifestations occasionnelles d’une disposition (de l’irascibilité en particulier) et cette disposition elle-même. Seul un caractère irascible peut offrir de façon prolongée l’apparence de l’irascibilité (phantasian orgilou, xxxiv.35), parce que seule cette sorte de disposition peut entretenir durablement les opinions et sentiments qui constituent ensemble la passion. La colère d’une personne qui n’est pas colérique peut être déclenchée par une cause auxiliaire, mais ne survient pas fréquemment et, quand elle survient, elle ne peut pas se prolonger longtemps. De semblables considérations valent de même pour l’intensité de la colère. N’empêche que les apparences peuvent être trompeuses au level que même le sage, Épicure en l’occurrence, risque d’être perçu comme colérique (xxxiv.39-xxxv.5).
Prendre Une Minute Pour Se Concentrer Sur Autre Selected
De plus, ces pratiques ne seulement améliorent notre santé physique et mentale, mais elles renforcent également notre capacité à gérer les émotions de manière constructive. Puisque les activités réduisant le stress, telles que l’exercice physique et un sommeil suffisant, jouent un rôle crucial dans la gestion des émotions, notamment la colère. LeKisha Y. Edwards Alesii, psychologue agréée et propriétaire du Centre de santé et de bien-être émotionnel de Durham (Caroline du Nord), compte aussi sur cette méthode pour mieux gérer sa colère et sa frustration pdf gérer un afflux d’émotions. 81 Voir la classification épicurienne des désirs en désirs naturels et en désirs vides, en fonction des espèces d’opinions dont ils dépendent (Sent. 29). 78 À ma connaissance, Procopé 1998, p. 173, a été le premier à bien faire voir que la marque caractéristique de la présentation de Philodème n’est pas la distinction entre colères modérée et excessive, mais plutôt entre colères naturelle et vide. 6 Voir, dans un sens différent, Procopé 1998, p. a hundred seventy five, qui suggère que La Colère n’est pas du tout un ouvrage à visée thérapeutique ; il serait moins destiné à des gens souffrant de leur irascibilité qu’à des épicuriens désireux de devenir des thérapeutes ou de s’informer sur la colère.
Le Livre De Philodème La Colère
Il a, en particulier, modifié le texte établi par Indelli 1988 sur deux factors importants. Je lui suis très reconnaissante de m’avoir adressé la dernière version de son article sur ce sujet. Toutefois, puisque le texte de Sanders n’est pas encore publié, et que je n’ai pas encore pu contrôler sur le papyrus les lectures qu’il propose, je préfère utiliser le texte d’Indelli, qui restaure les passages en dialogue en suivant Gomperz 1864 et Wilke 1914. 96 Comme il est « le plus doux et le plus raisonnable des hommes » (xliv.26-28), il est impossible d’imaginer qu’il prenne plaisir à se venger (xliv.32-35).
- Il est possible de présenter ces outils et stratégies de retour au calme aux enfants en dehors de moments émotionnellement difficiles, par exemple sous forme de jeux puis, en cas de besoin, de leur proposer d’y avoir recours (“Tu te rappelles quand on a fait…, est-ce que tu penses que ça t’aiderait de… ?”).
- Or, il est par nature prédisposé à s’enivrer, donc il est par nature affecté par la colère.
- Les informations publiées sur Psychologue.web ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue.
- Cette dernière pourrait être comprise comme une creativeness qui n’enveloppe ni opinion, ni rêve éveillé34, mais dont les photographs mentales et les domaines apparentés sont comme le moyen propre35.
- Toutefois, si « s’enivrer » signifie boire autant que les fous et se comporter comme eux, le sage boira probablement moins qu’ils ne le font, et il agira d’une manière différente ; de même, il se mettra en colère à la fois à un degré moindre que les fous, et d’une manière différente.
«le Refuge Est Un Point De Départ Pour Construire Des Avenirs, Des Merveilleux»
La poursuite d’une vengeance comme d’une selected plaisante découle d’une disposition sauvage (xliii. 30-32) et recouvre des opinions vides, par exemple celle selon laquelle ressentir la vengeance comme quelque selected de bon et de plaisant est nécessaire, si l’auteur du tort doit être puni (xlii.21-30). Il n’y a que les fous pour rechercher la punition de l’auteur du tort comme quelque chose de désirable en soi, « dût-on soi-même sombrer dans l’opération » (xliv.31-32). En fait, il semble que l’attitude qu’on a face à la vengeance soit le critère le plus essential pour distinguer la colère naturelle de la colère vide97. Selon une première interprétation, le sage en colère désire prendre sa revanche sur l’auteur du tort qu’il a subi, mais renonce au plaisir de satisfaire son désir en raison du trop grand nombre de souffrances que cela impliquerait98. Toutefois, dans une autre interprétation, le sage qui ressent l’orge, loin d’éprouver un désir de vengeance, se contente de désirer les objectifs que permettrait d’atteindre la punition de l’auteur du tort. Quand des gens ont une disposition irascible, ils sont enclins à former des opinions vides, et Philodème vary par conséquent leur affection dans la catégorie de la colère vaine en l’appelant un mal80.
« Indifférent » et les termes apparentés sont ordinairement utilisés pour des choses qui ne sont ni bonnes ni mauvaises, or souffrir un tort délibéré est mauvais et le sage a bien raison de le ressentir comme tel93. En outre, on ne devrait pas déclarer que le pathos du sage est approprié ou apparenté à sa nature, pour les mêmes raisons. La seule solution possible est que le sage éprouve ce que les épicuriens, selon Philodème, appellent « colère », une espèce douloureuse de pathos qui s’accompagne du désir naturel de punir l’auteur du tort, et ainsi de se protéger soi-même. L’argument vise principalement des cas dans lesquels le sage est lui-même victime d’un tort, mais il pourrait aisément s’appliquer à la colère que ressent le sage en réponse aux offenses subies par ses amis (xli.18-28). 39Philodème affirme que la colère naturelle parvient à se contenir elle-même, tandis que la colère vide a tendance à connaître l’escalade du fait de ce qui s’y ajoute (xl.6-12).
Il est inutile de « mettre sous les yeux » les raisons pour lesquelles la colère est un mal parce qu’« il est tellement évident pour tous que la colère est un mal absolu – et pour cette raison ceux qui adressent des réprimandes (scil. les auteurs de diatribes) agissent d’une manière [dépourvue de raison]… A l’âge adulte, la colère est à l’origine des soulèvements contre l’oppression, l’injustice, le manque de reconnaissance – contre toute forme de mépris social ou de négation de la personne, d’atteinte à sa dignité humaine. C’est aussi l’émotion qui signifie que nos limites personnelles sont dépassées.
Il est déjà suffisamment regrettable que les intimes, aussi bien que les orateurs et les poètes, renforcent notre colère. Mais il est encore plus regrettable que des philosophes (probablement les stoïciens) l’excitent à travers d’ineptes consolations67, tandis que d’autres la recommandent dans les faits. Dans la section qui go properly with (xxxi.24-xxxiv.6), Philodème fixe son consideration sur certains philosophes aristotéliciens qu’il tient pour des gens qui encouragent la colère. Une des raisons qui l’amènent à les prendre pour cibles pourrait bien être qu’il cherche à prendre ses précautions afin de prévenir l’objection que sa propre position, selon laquelle la colère naturelle (orge) est inévitable et même bonne (xxxvii.20 sqq.), reviendrait au même.
De plus, l’un de ces groupes au moins avait, semble-t-il, mis l’accent sur la justice obtenue par vengeance, et sur le plaisir qui en découle (xxxii.26-29). Si Philodème a soigneusement rapporté leur level de vue, ils ont mal interprété, ou surinterprété la place d’Aristote. Nous ne savons rien de l’identité de ces aristotéliciens, dont Philodème dit qu’il les a cités dans la partie perdue de son livre (xxxi.25-27), et qu’il réfute dans ce qu’il en reste. Thymos et orge sont les principaux termes pour exprimer la colère en grec à l’époque hellénistique aussi, et bien sûr chez les philosophes hellénistiques10. Les colères des enfants sont des émotions qu’il convient pour tout father or mother d’écouter avec attention. Pour Isabelle Fillozat, psychologue-psychothérapeute, les colères sont l’expression d’une frustration, d’une blessure de l’enfant et non pas d’une volonté de tester ses dad and mom ou les pousser à bout.